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11.

La frontière belgo-néerlandaise

Autre temps, autre monde :

quand le sol raconte l'histoire de ce pays...

La rivière qui coule à vos pieds vient de changer de pays et de nom. En Belgique, elle s'appelle "Gueule"; aux Pays-Bas, on la nomme "Geul". Mais de part et d'autre de la frontière, depuis sa source en Belgique vers la Meuse au nord de Maastricht, c'est bien la même eau calcareuse qui coule entre ses berges, c'est une même communauté humaine qui habite sur ses flancs, ce sont les mêmes pâturages et les mêmes croupes boisées qui en constituent le paysage.

Et si le bruit des flots s'abandonne au vent qui passe, murmurant à chaque méandre l'histoire de cette rivière, les eaux, creusant inlassablement cette vallée, arrachent des particules de terre en amont pour les déposer en aval. Ainsi, ce sol sur lequel vous cheminez vient d'ailleurs ! Il vient des zones calaminaires situées en Belgique à Lontzen, La Calamine, Plombières et Welkenraedt.

Un sol calaminaire est composé de métaux lourds comme le zinc, le plomb, la pyrite, le fer… Et ce sol, peu de plantes le supportent, sauf des fleurs métallophytes comme la pensée et le tabouret calaminaires… C'est le seul endroit des Pays-Bas où ces plantes se développent.

C'est ici également que se rencontrent les plus anciennes roches qui affleurent aux Pays-Bas : elles se sont formées au cours du Carbonifère, il y a 270 millions d'années. A cette époque, régnait ici un climat chaud et humide dans lequel la forêt prospérait. Les rares Reuzenpaardenstaart en demeurent les témoins. On peut les voir dans la Cottessergroeve et dans la Heimansgroeve.

Ce site est protégé par les organismes Staatsbosbeheer, Stichting het Limburgs Landschap et Vereniging Natuurmonumenten pour les Pays-Bas, les Réserves Naturelles RNOB - NATAGORA pour la Belgique. Et par vous aussi…