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16.

La mine de Plombières

Friche industrielle ou milieu naturel exceptionnel ?

Depuis 1922, le site minier de Plombières ne résonne plus que du chant des oiseaux… Auparavant, on y extrayait du plomb, du carbonate de zinc et on traitait des minerais en provenance du monde entier…

Aujourd’hui, les pelouses calaminaires font la fierté des Plombimontois. Elles renferment une faune et une flore particulières. Ces plantes calaminaires sont des espèces végétales qui sont liées à la présence de zinc ou autres métaux lourds dans leur substrat. Leur aire de répartition est très limitée. La violette calaminaire, un des symboles de la Via Gulia, en est l’espèce la plus représentative.

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Les plantes calaminaires se répartissent en métallophytes et pseudométallophytes. Les métallophytes n’existent que sur des sols minéralisés et ne se rencontrent jamais sur des sols normaux. Les pseudométallophytes sont des végétaux qui croissent sur des sols métallifères mais qui, dans la région considérée, ne sont pas nécessairement liés à de tels biotopes.

On rencontre également à Plombières le Petit Nacré, papillon de jour dont la chenille se nourrit des feuilles de la pensée calaminaire. C'est le seul être vivant autorisé à détruire la flore calaminaire de Plombières. Mais c'est pour la bonne cause !

On trouve à Plombières différents types de sols calaminaires :

des haldes calaminaires secondaires, formées par des déblais résultant de l’exploitation ancienne des mines et excavations de surface;
des haldes industrielles constituées par les cendrées, les crayats, les scories résultant de l’activité des usines qui ont traité le minerai et en ont extrait le métal;
des milieux humides (étangs, mares et leurs abords) où l’influence du minerai de zinc se fait néanmoins sentir.

La fin de l’activité minière dans le bassin de la Gueule a engendré une altération et surtout la disparition de grandes surfaces de pelouses calaminaires. Les amendements divers, l’apport de terre meuble et l’urbanisation risquent à terme de provoquer la disparition de cet écosystème particulier et fragile.

Pour cette raison, la Commune de Plombières a décidé de confier la gestion de la réserve naturelle à l’asbl « Ardenne & Gaume ». Le site minier fait également partie du réseau européen Natura 2000.